Comment créer un compost écologique chez soi ?

Le jardinage écologique et le compostage domestique sont de plus en plus populaires, offrant des avantages multiples pour l’environnement ainsi que pour votre jardin. Démarrer un tas de compost chez soi est à la portée de tous et permet de réduire nos déchets tout en améliorant la qualité et la fertilité de notre terre. Dans cet article, nous vous guidons pas à pas pour réussir votre propre composteur.

Les bases du compostage

Le compostage consiste à transformer les déchets organiques (déchets ménagers, déchets verts, etc.) en un amendement riche et fertile nommé compost. Ce processus naturel est réalisé grâce à l’action de microorganismes, tels que les bactéries et les champignons, qui dégradent la matière organique en éléments nutritifs assimilables par les plantes.

Les ingrédients du compost

Un bon compost nécessite trois types d’ingrédients :

• Matières vertes : riches en azote, elles proviennent généralement des déchets de cuisine (épluchures, restes de légumes, marc de café, etc.) et des déchets verts issus du jardin (tontes de gazon, feuilles mortes, tailles de haies, etc.).
• Matières brunes : riches en carbone, elles sont principalement constituées de matériaux secs comme les feuilles mortes, les pailles, les copeaux de bois ou encore le carton non imprimé.
• Microorganismes : ils sont présents naturellement dans les déchets organiques et sont les principaux acteurs du processus de décomposition. On peut également en ajouter sous forme d’activateur de compost (disponible en jardinerie) pour accélérer la dégradation des matières.

Choisir son composteur

Il existe plusieurs types de composteurs pour répondre aux besoins spécifiques de chaque jardinier :

• Le tas de compost : il s’agit simplement d’amasser les déchets organiques à même le sol ou sur une palette en bois. Cette méthode est économique, facile à mettre en place et convient particulièrement aux grands jardins.
• La poubelle composteuse : utiliser une poubelle en plastique avec un couvercle pour contenir les déchets. Il suffit de percer quelques trous de drainage et d’aération pour permettre aux microorganismes de travailler efficacement. C’est l’idéal pour les petits espaces, car cette méthode est discrète et peu encombrante.
• Le composteur en bois : souvent fabriqué à partir de palettes, ce type de composteur est esthétique et permet une bonne aération du compost grâce à ses parois ajourées. Il nécessite néanmoins un entretien régulier pour éviter sa détérioration rapide.
• Le composteur en plastique : facile à entretenir, ce type de composteur est disponible dans différentes tailles et formes pour s’adapter à votre espace. Il permet une décomposition rapide des déchets grâce à son étanchéité, mais peut être moins aéré que les autres modèles.
• Le lombricomposteur : spécialement conçu pour accueillir des vers de terre qui accélèrent la décomposition des matières organiques, ce composteur compact est idéal pour les appartements avec balcon ou terrasse.

Mise en place du composteur

Pour installer votre composteur, choisissez un emplacement accessible et plat, de préférence à l’ombre pour éviter le dessèchement trop rapide du compost. Préparez le sol en le grattant légèrement afin de favoriser l’échange entre le compost et les microorganismes du sol.

Les premières couches

Une fois le composteur installé, il est temps d’y ajouter les déchets organiques :

1. Déposez une première couche de matériaux grossiers (branches, paille, etc.) pour faciliter l’aération et le drainage au fond du composteur.
2. Ajoutez ensuite une couche de matières vertes (déchets de cuisine, tontes de gazon) suivie d’une couche de matières brunes (feuilles mortes, carton).
3. Alternez les couches de matières vertes et brunes jusqu’à remplir le composteur. Veillez à ne pas tasser les déchets pour permettre une bonne circulation de l’air.

Entretenir son compost

Pour un compostage efficace, il est essentiel d’assurer un bon équilibre entre les différents types de matières et d’adopter certaines pratiques d’entretien :

• Aérer le compost : mélangez régulièrement le compost avec une fourche ou un aérateur de compost pour favoriser l’aération et répartir uniformément les microorganismes.
• Maintenir l’humidité : veillez à ce que le compost reste humide comme une éponge bien essorée. Si nécessaire, arrosez légèrement en cas de sécheresse prolongée ou ajoutez des matières vertes riches en eau (déchets de cuisine).
• Équilibrer les apports : respectez un ratio de 1/3 de matières vertes pour 2/3 de matières brunes pour assurer un bon équilibre entre azote et carbone. N’hésitez pas à ajuster les proportions en fonction des résultats obtenus.
• Surveiller la température : une élévation de la température du compost est normale et signe d’une activité biologique intense. Toutefois, si elle dépasse 70°C, le processus peut être ralenti : dans ce cas, mélangez votre compost pour le refroidir.